Dans la nuit sombre, tu danses et tu virevoltes. Sautillant de gaieté, éprise de naïveté. Tu lèves tes bras, haut dans le ciel, attrapes une hirondelle. Et ton innocence s'efface aux battements de ses ailes. Dans la nuit sombre, tu tournes, et tournes, et tournes. Rêvant d'un monde meilleur, la certitude d'un espoir. Autour de toi, il n'y a que des tueurs, ne connaissant aucun déboire. L'hirondelle s'échappe soudain vers un refuge plus sûr. Te laissant en pâture, coincée entre ces murs. Solitude souffrante, soupir saisissant, souffle silencieux. Dans la nuit sombre, tu sanglotes, encerclée de malheurs. Tu cours, tu voles, tu fuis. Toutes les nuits qu'il te reste à traverser, Tous les jours qu'il te faut surmonter. Mais c'est déjà fini. Dans la nuit sombre, des corps. Brisés, mutilés, déchiquetés. Et entièrement massacrés. Aux coins des rues, des ombres damnées. Chimères cabalistiques de meurtriers. Dans la nuit sombre, il y a donc toi. Seule, perdue dans le noir envahissant, Face à tous les pires démons du monde. Que tu n'as pu contrer. Face à ces vies enlevées. Que tu n'as pu sauver... Alicia Alvarez
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